novembre 2017
Toussaint 2017 : installation d'écarteurs de fils palisseurs dans le vignoble. Tout d'abord, précision sur les fils palisseurs : ils servent à resserrer les sarments de la vigne au mois de juin, lorsque la vigne pousse dans tous les sens. Ainsi, la vigne reprend une forme de haie et on peut circuler entre les rangs... Un peu d'ordre par ici !
Les écarteurs maintenant : ce sont des sortes de grandes antennes qui maintiennent les fils palisseurs en l'air et bien écartés. Premier avantage, on ne risquera plus de les arracher en hiver lorsqu'ils sont par terre et qu'on travaille le sol (ça nous est déjà arrivé hélas). Deuxième avantage : plus besoin de se baisser pour les ramasser !! Il ne reste qu'à les accrocher ensemble au moment voulu. Petite innovation bien sympathique !
septembre 2017
Des vendanges très précoces cette année : 6 au 9 septembre, alors que la moyenne est plutôt sur fin septembre / début octobre. Le réchauffement climatique se fait de plus en plus sentir. Les vendanges se sont précipitées car tout allait bien, jusqu'à ce qu'il pleuve beaucoup fin août avec de fortes chaleurs (y compris la nuit). Avec ce climat presque tropical, les raisins ont commencé à s'abîmer, vite puis de plus en plus vite. Vous avons tous dû accélérer la cueillette. Une équipe féminine de choc s'est constituée dans l'urgence : Annick, Colette, Véronique, Violetta, Véra, Geneviève... et moi ! Avec, tout de même, Nicolas pour nous aider au débardage (=sortir les caisses de raisin de la parcelle). Résultat, le Chardonnay, très résistant, était magnifique et bien mûr. Le Pinot Noir, par contre, avait commencé à pourrir et il a fallu trier : laisser les grappes abîmées par terre, ne garder que le joli. Par contre il a manqué environ 30% de la récolte car le gel de fin avril avait grillé les bourgeons situés au ras du sol. Malgré tout le bilan est honorable, et les raisins sont sucrés, c'est le plus important !
avril 2017
Nous avons enduré 2 épisodes de gel très négatif (-6°C) les 20 puis 27 avril. Normalement, la vigne résiste jusqu'à -2 à -3°C voire même jusqu'à -5°C si les sols sont secs. A Dizy, les sols avaient beau être secs, je déplore environ 30% de pousses mortes, surtout sur les pieds et sur les jeunes lancements. C'est d'autant moins de grappes de raisin :-(
novembre 2016
Ma vigne d'Oger, sur le terroir magnifique de Grand Cru, est située en terrain pentu. La terre a donc tendance à descendre, surtout quand des voisins indélicats n'hésitent pas à rouler sur ma bordure. Je décide donc de consolider ce talus par un muret, costaud mais écolo : il sera en acacia et châtaignier, imputrescibles, durs comme de la corne, faits pour durer 200 ans ! Quant aux piquets, qui ne doivent pas bouger, ils sont enfoncés dans le sous-sol de craie à la barre à mine. Gros travail mais beau résultat, parfaitement à la hauteur du classement de la Champagne comme patrimoine mondial de l'UNESCO.
septembre 2016
Ces 24 et 25 septembre 2016, le temps est radieux. Nous étions 11 assistés de 3 petits qui ont bien fatigué notre débardeur, installés dans la brouette qui sert à sortir les caisses de raisin de la vigne. Comme ça monte et que chaque route de vigne fait 90 m de long, les petits se sont bien fait promener... par un Aurélien consentant.
Toutes les pluies de mai à juillet ont apporté du mildiou sur les fleurs de vigne. Avec les traitements naturels, la maladie a été difficile à juguler et beaucoup de fleurs ont fané sans se métamorphoser en grains de raisin... Alors à la récolte, il manque des grains sur les grappes !! Malgré tout, les grains survivants, moins nombreux, sont sucrés et concentrés à souhait. Tout n'est pas perdu...
